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Extrait:La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas lésiné sur les moyens face à la crise du coronavirus mais les marchés financiers en veulent encore davantage et attendent des annonces à l'issue de sa réunion
par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas lésiné sur les moyens face à la crise du coronavirus mais les marchés financiers en veulent encore davantage et attendent des annonces à l'issue de sa réunion monétaire de jeudi.
Les opérateurs de marché avaient applaudi lorsque l'institution de Francfort avait annoncé au milieu de la nuit, le 19 mars denier, un arsenal impressionnant comprenant un nouveau programme d'achat d'obligations de 750 milliards d'euros dans le but de protéger le système financier et de poser les bases d'un rebond durable.
Ils avaient été déçus, en revanche, lorsque la banque centrale n'avait modifié qu'à la marge, le 30 avril, les moyens colossaux mis en oeuvre face à une crise sans précédent.
La politique budgétaire a depuis apporté son soutien avec le plan de relance de 750 milliards d'euros présenté le 27 mai par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
Ce plan nécessite l'accord des 27 et il est cependant loin d'être adopté, tempère Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires chez Allianz Global Investors, et même si le contexte général s'est apaisé depuis la réunion d'avril avec des signes de reprise économique et une stabilisation des marchés, la BCE est sous pression pour en faire davantage.
“Même si l'urgence semble moindre, nous nous attendons tout de même à une annonce de la BCE sur l'augmentation de son programme d'achats d'urgence pandémique (Pandemic Emergency Purchase Programme, PEPP), voire à une prolongation de sa maturité”, écrit-il dans une note publiée mardi.
PAS LE CHOIX
Le PEPP actuel sera épuisé en octobre et la BCE se doit de prendre les devants en faisant des annonces afin d'assurer le pilotage des anticipation ('forward guidance'), autrement dit d'informer les marchés sur la trajectoire de sa politique monétaire, argumente-t-il.
La BCE n'a d'autre choix que d'annoncer dès jeudi qu'elle augmente le montant de ses rachats, prolonge Eric Bertrand, directeur général adjoint et directeur adjoint des gestions chez OFI Asset Management.
“Si elle ne le fait pas, cela créera de la déception”, dit-il à Reuters. “Pour ne pas laisser flotter le doute dans l'esprit des intervenants, il faut toujours surprendre un peu à la hausse sur les annonces, que ce soit sur le timing ou dans les taux.”
La présidente de la BCE aura en outre à coeur de se racheter après avoir cafouillé dans sa communication dans un premier temps, même si elle s'est rattrapée depuis avec l'annonce du PEPP, ajoute-t-il.
Christine Lagarde aura également le souci, sur un plan plus politique, d'affirmer son indépendance après la décision de la Cour de Karlsruhe jugeant partiellement inconstitutionnel un précédent programme de rachats d'actifs de la BCE, ajoute Eric Bertrand.
“Je pense que Christine Lagarde ne va pas se manquer”, dit-il. “Elle est trop fine politique pour cela. Même si 250 milliards d'euros de plus pour un montant symbolique de 1.000 milliards d'euros, pour reprendre une hypothèse qui circule sur les marchés, ne changeraient pas fondamentalement la donne, le marché se dira que la BCE est là, qu'elle assume et qu'elle tiendra la barre pendant un certain temps.”
D'AUTRES MESURES À L'ÉTUDE
Les avis divergent sur le montant que pourrait annnoncer la BCE, les analystes de Barclays pariant pour leur part sur une augmentation d'au moins 500 milliards d'euros.
L'institut d'émission répondrait ainsi aux attentes des marchés dans un contexte d'incertitudes économiques élevées, écrivent-ils dans une note publiée mardi.
La banque centrale pourrait également, selon eux, renforcer les mesures destinées à atténuer l'impact des taux négatifs sur les banques commerciales par un système de paliers ('tiering') sur la rémunération de leurs réserves excédentaires, poursuit le texte.
Lors de la réunion de jeudi ou à l'occasion des suivantes, la BCE pourrait aussi élargir la gamme des actifs qu'elle rachète pour y inclure des créances d'entreprises à très court terme ('commercial paper') et des obligations d'entreprises récemment tombées en catégorie spéculative ('fallen angels'), à l'image de ce que fait déjà la Réserve fédérale américaine, toujours selon Barclays.
La réunion de jeudi sera également l'occasion pour la BCE d'actualiser ses prévisions économiques, exercice hautement périlleux face à des perspectives pour le moins floues, souligne Franck Dixmier (Allianz GI).
“Selon les diverses déclarations de Christine Lagarde et du vice-président Luis de Guindos, les prévisions de croissance devraient se situer entre celles de mars (-8%) et le scenario du pire (-12%), ce qui confirmerait un choc d'une rare brutalité pour le PIB de la zone euro.”, prévoit-il.
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